Durant 3 jours, les 25, 26 et 27 septembre 2015, les fleurons d’une agriculture de qualité au service d’une gastronomie renommée se rassemblent à Périgueux pour créer Péri’Meuh, première fête agricole urbaine du département. Dans ce cadre nouveau pour la ville de Périgueux, le Musée a souhaité s’associer à la manifestation en organisant une exposition temporaire « Veau, vache, cochon, couvée » autour de la représentation animalière agricole et la vie à la ferme représentées avec élégance par notamment deux artistes féminines périgourdines d’exception : Myriam de Monneron et Jane Poupelet.
Au-delà de la vision simple et réaliste que le visiteur pourrait s’attendre à découvrir en parcourant l’exposition, « Veau, vache, cochon, couvée », nous avons souhaité dépasser les préjugés et pris le risque de proposer des œuvres mêlant à la fois poésie et naturalisme dans une ambiance apaisante et bucolique.
Une escapade romantique et douce, l’espace d’un instant, pour mieux retrouver le rythme endiablé de Péri’Meuh : une manifestation pour deux univers voisins !
Veau, vache, cochon, couvée ?
Les Fables de Jean de la Fontaine constituent la principale œuvre poétique de la période classique , et l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le tour de force de la Fontaine est de donner par son travail une haute valeur à un genre qui, jusque là, n’avait aucune dignité littéraire et n’était réservé qu’aux exercices scolaires de rhétorique et de latin.
L’œuvre de la Fontaine offre la figure, exemplaire, d’une sagesse désabusée, la retraite méditative plutôt que la vie de la cité, et, face à la violence forcenée du réel, elle préfère le rire plutôt que les pleurs.
« Je me sers d’animaux pour instruire les hommes » Jean de Lafontaine
A l’image du travail de ce fabuliste extraordinaire, nous avons souhaité donner une proximité des œuvres au public, tout en offrant une base de réflexion à chaque individu qui la visite.
En ces temps de troubles pour le monde agricole français, l’art permet, au-delà d’être contemplé, une prise de conscience personnelle de chacun sur le monde qui nous entoure et sur celui que nous souhaitons pour demain.
Par conséquent, à la manière de Jean de la Fontaine, ne soyons plus essentiellement spectateur mais acteur dans l’art de la vie.
Les œuvres présentées
Une quarantaine d’œuvres réalisées par une dizaine d’artistes d’ici et d’ailleurs, seront ainsi extraites des réserves : peintures, sculptures, dessins. Parmi eux deux femmes artistes originaires du Périgord :
JANE POUPELET (1874 – 1932)
Née en Dordogne, à Saint-Paul-Lizonne, en 1874, Jane Poupelet montre très jeune sa vocation pour la sculpture. De son enfance campagnarde, elle garde l’amour des animaux de ferme qu’elle représente avec de la sanguine (pigment ocre) dans un style d’une grande pureté.
Après des études aux Beaux-arts de Bordeaux puis à l’académie Julian à Paris, Jane Poupelet fréquente les cercles autour d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle. Elle participe à la « bande à Schnegg », un groupe de jeunes sculpteurs désirant s’écarter de l’Académisme conventionnel, mais dans le respect de la tradition. Et côtoie, aussi, des artistes américains et des groupes féministes anglo-saxons. La facture classique de Jane Poupelet la fait remarquer par Rodin qui apprécie sa quête de « la beauté dans la simplicité ». Ils exposeront ensemble à la galerie George petit en 1911, avec de nombreux autres grands artistes du XIXème siècle. Grande figure de la sculpture du début du XXe siècle, pendant la Première Guerre mondiale, Jane Poupelet arrête d’exercer son art pour des œuvres de charité où elle fabrique des jouets de bois ou de métal. Elle se distingue, particulièrement dans son engagement de plasticienne à partir de 1918, en modelant des masques pour les mutilés de la guerre 14-18, aux côtés de l’américaine Anna Ladd. Elle excelle dans les sculptures animalières. Vice-présidente du Salon des indépendants, elle encourage de nombreux artistes modernes dont Mateo Hernandez (1884-1949). Aristide Maillol ou René Iché. »
A partir de 1922, Jane Poupelet malade, est contrainte de délaisser peu à peu la sculpture. Elle meurt en 1932, à l’âge de 58 ans.
MYRIAM DE MONNERON (1910 – 2000)
Née à Paris, elle est originaire de Nontron en Dordogne. Myriam de Monneron s’inscrit parmi les artistes des années 30. Elle suit des cours aux Beaux-arts de Lille et poursuit des études à l’Ecole des Arts décoratifs de Paris.
Bien qu’ayant suivi des études à Paris, l’artiste s’inspire de représentations des fermes et des personnes travaillant la terre. Ces parents
possèdent alors le château de Nontron et les fermes alentours. Elle se passionne pour les animaux de ferme : volaille, lapins, cochons…
Les œuvres de Myriam de Monneron ont été léguées par l’artiste au Musée en 1998. Une vingtaine de ces pièces, essentiellement des lavis (technique de dessin faite à base d’ancre de Chine ou de brou de noix et d’eau), seront présentées au public.
Ouverture du Musée :
Du 1er octobre au 31 mars
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi, : 10h – 17h
Du 1er avril au 30 septembre
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 10h30 – 17h30
Samedi, dimanche : 13h – 18h
Tarifs :
Entrée plein tarif : 4,50€
Tarif réduit* : 2,50€
Tarif famille : 9€ – Quel que soit le nombre d’enfants de moins de 26 ans
Gratuit – Pour tous les jeunes de moins de 6 ans et les moins de 26 ans de Périgueux.
* réductions accordées sur présentation de justificatif, renseignement à l’accueil du musée.
Entrée payante (l’accès aux expositions est inclus dans le prix du billet d’entrée du musée).
L’exposition sera gratuite durant la manifestation Péri’Meuh sur présentation d’un justificatif
programme complet de Péri’Meuh : perigueux.fr