Dans le cadre de la 32ème édition des Journées européennes du Patrimoine : Le patrimoine du XXIᵉ siècle, une histoire d’avenir – samedi 19 et dimanche 20 septembre 2015 de 13h à 18 h – GRATUIT
L’équipe du Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord vous propose de vous aventurer dans le monde poétique d’Etienne Hajdu, artiste d’avant-garde du XXème siècle.
Le programme des Journées européennes du patrimoine au Musée
- Des visites commentées sur le travail d’Etienne Hajdu
- samedi 19 septembre à 14h et à 16h
- dimanche 20 septembre à 14h et à 16h
- Un atelier en plusieurs étapes : « Ma demoiselle »
- Parcours découverte de l’exposition Etienne Hajdu à l’aide de matériel pédagogique à toucher, manipuler.
- « Ma demoiselle » est un atelier de sculpture en terre pour les petits et les grands.
- Dégustation de l’oeuvre d’Etienne Hajdu « Rythme encerclé » en sablés samedi et dimanche de 14h à 16h et de 16h à 18h.
Qui est Etienne Hajdu ? (1907-1996)
Sculpteur originaire de Turda (Transylvanie), Étienne Hajdu découvre la création artistique en observant des potiers et en analysant la structure des arbres. Après des études artistiques à Budapest et à Vienne, il se fixe à Paris, en 1927, et travaille chez Bourdelle puis dans l’atelier de Paul Niclausse à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Hajdu franchit une étape importante en découvrant l’œuvre de Léger, et surtout les volumes ovoïdes de Brancusi, point de départ de ses recherches qui visent à créer un vocabulaire formé d’éléments extrêmement simplifiés. Après s’être essayé quelque temps à la sculpture abstraite, il se consacre à la représentation d’insectes et d’oiseaux stylisés, taillés dans le marbre des carrières pyrénéennes.
En 1946, il trouve une forme d’expression personnelle qui s’enrichira d’année en année dans des bas-reliefs où il fait intervenir deux composantes importantes à ses yeux : les éléments simples (fuseau, cercle…) et la lumière qui introduit chez lui une notion de couleur grâce aux modulations de gris qu’elle engendre. Ses sculptures sont généralement en aluminium, en cuivre, en plomb, mais il s’intéresse aussi au marbre et aux réalisations architectoniques de béton.
Une nouvelle étape a été franchie par l’artiste en 1961, lorsqu’il s’est mis à tailler directement dans le Duralumin, la lumière créant alors des rapports complexes entre les vides et les pleins, le reflet aidant à incorporer l’espace à l’intérieur de la sculpture. D’abord adapté à des figures, cette technique a été ensuite appliquée à des hauts-reliefs, et plus récemment à de grandes sculptures isolées. Le dessin tient également un rôle important chez Hajdu, particulièrement dans les estampilles où le dessinateur et le sculpteur se rencontrent ; ces estampilles (P. Georgel, Hajdu, œuvres sur papier, exposition, Musée national d’art moderne, Paris, 1979), sortes de bas-reliefs sur papier, sont à l’origine des travaux exécutés pour la Manufacture nationale de Sèvres, à partir de 1965, et des tapisseries pour le Mobilier national (1970).
À partir des années 1980, la croissance organique de ses Grandes Demoiselles (1979-1982) se retrouve dans les « figures fractales » dessinées sur papier à l’encre de Chine.
Hajdu meurt à Bagneux le 24 mars 1996. Ses amis astrophysiciens ont nommé Hajdu, l’astéroïde 7316 découvert en 1973 et répertorié sous le numéro 3145 T.2 dans Astéroïdes Éphéméris.
Son oeuvre
L’abstraction apparaît dans l’œuvre d’Hajdu dès 1932-1934 mais c’est à partir des années 1950 qu’il crée son style particulier.
Hajdu a réalisé des sculptures, bas-reliefs et hauts-reliefs en bois, marbre et onyx, bronze et plomb, aluminium et cuivre mais aussi des « estampilles » sur papier.
à Paris: au Centre Pompidou1 et au Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) d’Île-de-France (Le Plateau),
aux États-Unis
• au MOMA et au Musée Guggenheim de New York,
• au San Francisco Museum of Modern Art à San Francisco, et
• à la Collection Phillips de Washington,
C’est en 1999 que les prototypes des œuvres d’Etienne Hajdu sont offerts par son épouse Luce.
Tout le programme en un clic : http://journeesdupatrimoine.culturecommunication.gouv.fr/
Source : Encyclopédia universalis