LES JOURNEES NATIONALES DE L’ARCHITECTURE
« Sur les traces des architectes modernes à Périgueux de 1826 à 1936 ».
En partenariat avec le service ville d’art et d’histoire de la ville de Périgueux le MAAP participe à cet évènement
Samedi 15 octobre à 14h
A travers un parcours, Il s’agira de présenter des architectes « méconnus » du grand public et d’associer ces architectes à leurs œuvres les plus significatives dans la ville.
Au cours d’une conférence illustrée d’iconographies au Musée d’Art et d’Archéologie l’architecte Charles Plankaert, concepteur du MAAP, sur le modèle du Louvre, sera mis à l’honneur.
Gratuit.
Réservations à l’Office de Tourisme de Périgueux – 26, place Francheville – Du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h – T. 05 53 53 10 63.
Rendez-vous au Musée d’art et d’archéologie du Périgord (MAAP), 22 cours Tourny pour la conférence.
Pour la petite histoire.
Le musée a été créé en 1835, à la demande de deux érudits locaux – Wlgrin de Taillefer et de Mourcin – agissant tous deux pour la sauvegarde du patrimoine antique et médiéval de Périgueux. Suite aux délibérations des édiles municipaux, départementaux et du préfet, il a d’abord été abrité dans des locaux aujourd’hui disparus au sud du cloître de la cathédrale Saint-Front.
Le couvent devenu prison, vers 1888.
Or, en 1866, sur les allées de Tourny, le site de l’ancien couvent des Augustins, transformé en prison après la Révolution, est à vendre. Le Conservateur, Edouard Galy, décide d’acheter les bâtiments pour y installer les collections qui se sont peu à peu enrichies. Les collections d’archéologie et de beaux-arts y sont progressivement transférées entre 1869 et 1874.
En 1891, à la suite d’un legs très important de plus de 150 peintures, flamandes, françaises et italiennes, du XVIe au XIXe siècle, la Ville décide « d’embellir notre belle promenade » par la construction d’un musée bibliothèque. Elle rachète à cet effet l’ancien couvent ainsi que des maisons environnantes. Le concours est lancé officiellement en 1893 : 22 projets sont déposés. Ce sont les architectes Planckaert, de Limoges et Godefroy de Paris qui sont retenus.
Ce projet monumental pour Périgueux, le dernier du XIXe siècle est mené de 1895 à 1898. La réouverture officielle du musée, en raison du long travail de muséographie, ne se fait qu’en juillet 1903.
Sur l’ensemble des 38 musées qui ont fait l’objet d’un programme architectural entre 1815 et 1900, le Musée d’art et d’archéologie du Périgord est l’un des rares dont les volumes d’exposition n’ont pas été modifiés ce qui en fait désormais une référence historique.
Les constructions de Charles Planckaert, architecte diplômé, ont pour caractéristiques d’être des ouvrages solennels et imposants autant par leur volume que par leurs décors. Formé à l’Ecole des Beaux Arts au style éclectique, Planckaert s’inspire, pour la réalisation des bâtiments publics, des palais : pavillons d’angle, entrées monumentales, large circulation, éclairage direct.
Charles Planckaert a réalisé le musée Bonnat à Bayonne entre 1896 et 1897 afin d’y abriter le muséum, les archives, la bibliothèque et le musée et, en 1902, il est sélectionné pour édifier la Bourse et de la Poste de Tourcoing. Cet immeuble est désormais classé monument historique.
Pour Périgueux la commande doit répondre à plusieurs critères :
la partie consacrée au musée devait pouvoir présenter les collections archéologiques, minéralogiques, zoologiques, les beaux arts, ainsi qu’un accueil, des bureaux et un jardin ; la bibliothèque comportant une salle de lecture, des bureaux, des magasins et un jardin.
La réponse de l’architecte est celle que l’on connaît aujourd’hui, pour la partie musée.
Le bâtiment Est est réaménagé et l’architecte lui adjoint un escalier monumental.
Le cloître est créé comme un jardin afin de recevoir le lapidaire antique médiéval et moderne, il s’agit de rappeler l’ancienne destination conventuelle du lieu.
Dans la partie Ouest, des salles, à l’image des grandes galeries du Louvre, avec éclairages zénitaux, sont conçues pour accueillir peintures, sculptures et objets d’art. Une entrée monumentale à trois arches termine cette partie.
La bibliothèque est installée dans le prolongement du bâtiment, sur les allées de Tourny et à l’angle de la rue Saint-Front. Elle est constituée d’une entrée monumentale aux armes de la Ville, d’une salle de lecture octogonale, de salles d’études, de magasins et d’un jardinet. En 1988, cette partie est dévolue au musée qui y installe la bibliothèque – documentation autour des oeuvres, une partie de ses réserves et le service des publics.