Rodin au Musée

Le saviez-vous ?
Auguste Rodin (1840 -1917) fit un don en 1908 d’un plâtre « Jeanne d’Arc » ou « Tête de la Douleur » au Musée. Cette tête servit sans doute de prototype au moulage du bronze du même nom exposé au Musée Rodin à Paris.


Pour la petite histoire : Les techniques de découpage et d’assemblage ont toujours été employées par les artistes, mais Rodin en fit un usage particulièrement audacieux, n’hésitant pas à exposer des fragments comme des œuvres à part entière. C’est ainsi que la tête de l’un des fils d’Ugolin, qui est aussi celle de L’Enfant prodigue, fut isolée et agrandie vers 1904 pour devenir la Tête de la douleur, qui semble pousser un grand cri de lamentation. L’agrandissement épure les formes en gommant les détails et donne aux œuvres une présence physique plus forte.

Pour Rodin le titre venait presque toujours après la création, et pouvait évoluer au fil du temps : traduite en marbre, cette œuvre est connue sous les titres Jeanne d’Arc, Orphée ou encore Tête de Méduse, qui révèlent tous l’influence du milieu symboliste dans lequel le sculpteur évoluait alors.

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Auguste Rodin est l’un des derniers sculpteurs à avoir été assisté d’un atelier dans lequel les mouleurs avaient une place particulièrement importante. Rodin aimait travailler le plâtre et faisait réaliser une série d’épreuves en plâtre de chaque œuvre sortie de ses mains. Tout en gardant le témoignage de chaque phase de son travail, il disposait ainsi de figures qu’il pouvait modifier à sa guise. De plus, il aimait la blancheur des plâtres et n’hésitait pas à en faire tirer un nouveau lorsqu’une épreuve était sale ou endommagée.

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